Management des ressources humaines et comportement organisationnel

La mission, la vision et les objectifs de l'axe Management des ressources humaines et comportement organisationnel

L’axe Management des Ressources Humaines et Comportement Organisationnel (MRH/CO) s’intéresse principalement à l’étude des déterminants, du contenu et des résultats de la relation d’emploi qui s’établit entre le salarié et son entreprise. L’angle d’analyse privilégié est celui du comportement organisationnel qui, à la croisée de plusieurs domaines disciplinaires (management, psychologie, relations industrielles, sociologie, etc.), permet d’étudier les attitudes et comportements individuels au travail sans négliger pour autant l’influence des groupes et du contexte. L’objectif de l’équipe est de contribuer à la compréhension des comportements des salariés au travail et de concilier les objectifs organisationnels de performance et les objectifs individuels des salariés (épanouissement professionnel, bien-être au travail, attachement, motivation…).

Thématiques de recherche

Les travaux de l’équipe s’organisent autour plusieurs thématiques de recherche dont certaines se recoupent. Les méthodes de recherche utilisées sont à la fois qualitatives (étude par entretiens) et quantitatives (questionnaires, expérimentations) pour examiner les attitudes et comportements au travail et leur évolution dans le temps, en lien avec les conditions de travail des salariés, les styles de leadership auxquels ils sont exposés, les pratiques RH et de RSE mises en place dans leur organisation.

Motivation au travail et autodétermination

Les travaux autour de la théorie de l’autodétermination (Patrice Roussel).

Ces travaux étudient l’impact des pratiques RH (et notamment, la rémunération) sur la motivation autonome des salariés. Ils examinent le rôle médiateur de la satisfaction des besoins de compétence, d’autonomie et de relations sociales, dans la relation entre le salaire/les primes et la motivation autonome.

Justice, équité et confiance

La justice organisationnelle (Marion Fortin, Caroline Manville, Karim Mignonac).

Un des programmes de recherche est centré sur les liens entre les perceptions de justice organisationnelle et la santé physique et psychologique des salariés. Les travaux menés portent sur l’influence de la justice perçue sur les troubles musculo-squelettiques (TMS), l’objectif étant d’étudier les mécanismes d’association entre les perceptions de justice des salariés et leur santé physique. Ce programme de recherche a bénéficié d’un financement de l’Agence Nationale de la Recherche pour la période 2018-2023. Il était porté et coordonné par Caroline Manville.

Un autre programme se focalise davantage sur les antécédents et la dynamique des perceptions de justice. Ces travaux portent sur les cognitions motivées et sur les choix des normes de justice au sein des équipes de travail. Ce programme de recherche a également bénéficié d’un financement de l’Agence Nationale de la Recherche pour la période 2018-2023. Il était porté et coordonné par Marion Fortin.

Enfin, un intérêt émergent concerne les dynamiques d'équité dans le contexte de l'introduction de l'IA dans les fonctions RH, telles que le recrutement et la formation. Ces systèmes sous-tendent différentes attentes en matière d'équité de la part de diverses parties prenantes et ont le pouvoir de diminuer ou d'augmenter la perception d'équité.

La confiance dans les relations avec les supérieurs hiérarchiques (Caroline Manville, Karim Mignonac).

Ces travaux se concentrent plus spécifiquement sur la violation de confiance dans les relations hiérarchiques, sur les effets de ruissellement de la confiance perçue le long de la ligne hiérarchique et la compréhension de l’origine de ces effets de ruissellement, et sur les attentes des salariés en termes de confiance.

Éthique et responsabilité sociale de l’entreprise

La responsabilité sociale de l’entreprise (Assâad El Akremi).

La responsabilité sociale de l’entreprise est très souvent étudiée au niveau macro de l’entreprise, en lien avec sa performance financière. L’équipe MRH a investi un nouveau domaine de recherche, la « micro-RSE » avec l’objectif d’analyser les perceptions de la RSE et leurs impacts sur les attitudes et comportements des salariés en tant que partie prenante. Cette thématique de recherche est principalement portée par.

L’éthique : mécanismes cognitifs, intuitifs et délibératifs, du jugement éthique (Marion Fortin).

Étudiés dans une perspective en multi-niveaux, les liens entre le climat éthique des organisations et les comportements éthiques et non éthiques des salariés. Un des objectifs des travaux menés est de mieux comprendre la prise de décision éthique, ainsi que les facteurs modérateurs qui rendent les décisions plus ou moins éthiques. Plus récemment, les questions éthiques dans le contexte des systèmes d'IA sont devenues un sujet de premier plan pour l'intérêt de l'équipe. 

Rémunération, carrière et performance

La rémunération et la gestion des experts dans les organisations comme pratiques de GRH (Patrice Roussel).

Travaux menés en lien sur la motivation au travail et l’autodétermination. Ils examinent en particulier  le rôle modérateur des primes variables (les primes ex-ante des primes ex-post) sur la relation entre la motivation autonome et la performance. Le concept de performance distingue quant à lui, la performance dans la tâche, la performance contextuelle et la performance adaptative.

Les côtés obscurs et lumineux du leadership

L’équipe MRH (en particulier Assâad El Akremi, Caroline Manville, Véronique Robert) a aussi développé une série de recherche qui explore les facettes lumineuse et obscure du leadership en abordant les thèmes de leadership serviteur, du leadership transformationnel, du leadership laissez-faire mais aussi de la supervision abusive.

Le leadership serviteur et le leadership transformationnel (Assâad El Akremi, Caroline Manville, Véronique Robert).

Ces travaux se concentrent sur les effets positifs et négatifs de ces styles de leadership, notamment dans des contextes spécifiques tels que celui de la Police et celui des sapeurs-pompiers. Certains de ces travaux ont permis à l’équipe de développer des modèles en multi-niveaux, explorant l’impact des variables mesurées au niveau organisationnel / collectif sur des variables mesurées au niveau individuel.

La supervision abusive (Assâad El Akremi, Caroline Manville, Véronique Robert).

Les travaux sur la supervision abusive explorent notamment les conséquences émotionnelles de ce type de leadership et leurs effets sur la santé au travail et la fidélité à l’organisation. Une attention particulière est portée au cas des newcomers et aux effets de leur exposition à la supervision abusive au cours du temps.

Le style de leadership laissez-faire (Véronique Robert).

Ces travaux examinent ce mode passif de management, son impact sur le bien-être et la performance des employés. Ses travaux s’étendent également à la considération de l’impact du télétravail sur les pratiques de leadership, la dynamique des relations entre les employés et les leaders, et l’intégration des nouveaux employés de manière à cibler les défis et les opportunités présentés par ce changement dans l'environnement de travail. Leadership laissez-faire.

Santé et bien-être au travail

La santé physique et mentale au travail (Sarah Boujendar, Caroline Manville, Karim Mignonac et Véronique Robert).

Thématique importante pour l’équipe RH. Elle est étudiée de façon transversale en lien avec les perceptions de justice organisationnelle, les nouveaux modes d’organisation du travail comme le travail à distance, la confiance dans les relations interpersonnelles. Les travaux menés mobilisent principalement des designs longitudinaux et visent à identifier les mécanismes qui associent les variables d’intérêt et les conditions d’existence de ces associations.

La réflexion sur la santé au travail dépasse le cadre de l’entreprise et intègre les répercussions des relations avec les clients sur la santé des salariés (Sarah Boujendar). 

Sarah Boujendar a développé un projet de recherche centré sur les salariés en contact. Elle s’intéresse par exemple aux effets de l’agressivité verbale des clients sur l’épuisement émotionnel et la performance des salariés en contact. Dans le prolongement de cette étude, elle dirige et coordonne le programme de recherche THEVOICES financé par l’Agence Nationale de la Recherche pour la période 2022-2027. Ce projet s’intéresse aux technologies de transformation vocale utilisées dans la relation client et à leurs effets sur le bien-être et la performance des salariés. Le projet interroge plus largement les répercussions éthiques et sociétales de ce type de pratique.